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Programme structurant : Usage social des sols dans les pays de Garonne au Moyen Âge
À travers les figures du fief, de la tenure, de la seigneurie ou de la paroisse, l’appropriation de l’espace est, depuis longtemps, au coeur de l’analyse des sociétés médiévales. On ne saurait pourtant, aujourd’hui, continuer de penser leur structuration territoriale en simples termes de cellules homogènes, superposables et reproductibles à l’infini (qu’il s’agisse d’encellulement, d’incastellamento, d’inecclesiamento). Les travaux menés par les médiévistes montrent au contraire l’importance des écarts au modèle, des jeux d’échelle, des phénomènes de co-spatialité.
On a pu ainsi souligner, dans de précédentes études, la diversité des usages et des formes d’appropriations de l’espace à l’oeuvre dans des pratiques telles que la co-seigneurie, la compascuité, les déplacements d’habitat, les cultures temporaires. Le développement de l’archéologie a, sur ce plan, apporté d’importants renouvellements dans la modélisation des phénomènes spatiaux, la lecture des temporalités, et l’analyse des transitions.L’ensemble de ces avancées requiert cependant, pour se prolonger, une réflexion d’ensemble sur les structures sociales de l’exploitation des sols qui se développèrent de façon spécifique au Moyen Âge. Ce travail qui est, de façon générale, au centre des activités de TERRAE, est désormais plus spécifiquement mis en oeuvre dans un programme structurant qui fait converger une série de programmes de recherche sur l’axe de la Garonne (REPERAGE, Moissac, le XIIIe siècle toulousain, le Liber reddituum, la chaire d’attractivité COMUE).
L’usage social des sols dans les pays de Garonne est traversé au Moyen Âge par des dynamiques lourdes et complexes dont les profils régionaux sont parfois marqués. La rupture avec le système antique constitue naturellement un premier enjeu problématique. La désarticulation du territoire des villae et des cités est un processus dont les temporalités doivent être affinées et d’autant plus que le réseau de peuplement du haut Moyen Âge est très difficilement perceptible dans nos régions. Le second enjeu est donc naturellement de comprendre la construction d’une trame sociale nouvelle. Sur la base de concessions foncières, les sociétés médiévales ont en effet redéployé leurs activités de production, adopté de nouvelles techniques, bouleversé les terroirs. Les rythmes de ces évolutions, et la relation entre les formes juridiques et les formes matérielles de l’exploitation du sol restent largement à interroger. Dans cette reconfiguration de l’usage des sols, enfin, les espaces urbains occupent une position tout à fait particulière. Il s’agit en effet d’articuler d’une part les évolutions d’un réseau urbain largement hérité de l’antiquité et cependant constamment enrichi de modèles neufs, et d’autre part une transformation radicale de la place de l’urbain dans les relations sociales marquée par la densification extrême du réseau des petites villes.
En termes de formation (licence parcours archéologie, master « Mondes médiévaux » et master Pro archéologie « ATRIDA : Acquisition, Traitement, Restitution par l’Image des Données en Archéologie »), ce programme, de même que toute l’équipe, participe à la formation de jeunes archéologues, à la fois par des stages pratiques et par le choix possible de sujets de master inscrits dans cette dynamique. La professionnalisation, et notamment la formation en archéologie médiévale d’étudiants, de la licence à la thèse, est assurée par le master transdisciplinaire « Mondes Médiévaux » qui offre un panel varié de compétences en histoire, histoire de l’art et archéologie, et par les pratiques de terrain (prospection, fouille, techniques de relevés et d’archéologie du bâti, mais aussi informatique appliquée, paléographie et édition de textes).
En outre, ce programme, plus particulièrement l’opération REPERAGE, contribue à répondre à une demande sociale en lien avec la construction de la ligne LGV. En effet, la mise au point d’une procédure d’intégration de méthodes non invasives de détection archéologique doit permettre d’améliorer l’efficacité de la phase de diagnostic mécanisé réglementairement organisée en amont des projets d’aménagements. L’objectif n’est pas de remplacer ces diagnostics mais d’en optimiser le calendrier de mise en oeuvre en les orientant prioritairement sur des secteurs apparaissant comme particulièrement riches en structures.
La pluridisciplinarité de l’équipe, comme de la formation, s’étend à d’autres disciplines comme les mathématiques (B. Jouve, FRAMESPA) et la géographie (GEODE). Elle s’appuie sur la transversalité de l’équipe et sur la diachronie du programme Garonne qui rejoint les préoccupations des collègues pré et protohistoriens et antiquisants. Il se veut donc également un pont vers d’autres équipes et laboratoires, par exemple à travers la zone atelier PYGAR.
Ce programme présente l’avantage de recouper l’essentiel des chantiers de l'équipe.
On a pu ainsi souligner, dans de précédentes études, la diversité des usages et des formes d’appropriations de l’espace à l’oeuvre dans des pratiques telles que la co-seigneurie, la compascuité, les déplacements d’habitat, les cultures temporaires. Le développement de l’archéologie a, sur ce plan, apporté d’importants renouvellements dans la modélisation des phénomènes spatiaux, la lecture des temporalités, et l’analyse des transitions.L’ensemble de ces avancées requiert cependant, pour se prolonger, une réflexion d’ensemble sur les structures sociales de l’exploitation des sols qui se développèrent de façon spécifique au Moyen Âge. Ce travail qui est, de façon générale, au centre des activités de TERRAE, est désormais plus spécifiquement mis en oeuvre dans un programme structurant qui fait converger une série de programmes de recherche sur l’axe de la Garonne (REPERAGE, Moissac, le XIIIe siècle toulousain, le Liber reddituum, la chaire d’attractivité COMUE).
L’usage social des sols dans les pays de Garonne est traversé au Moyen Âge par des dynamiques lourdes et complexes dont les profils régionaux sont parfois marqués. La rupture avec le système antique constitue naturellement un premier enjeu problématique. La désarticulation du territoire des villae et des cités est un processus dont les temporalités doivent être affinées et d’autant plus que le réseau de peuplement du haut Moyen Âge est très difficilement perceptible dans nos régions. Le second enjeu est donc naturellement de comprendre la construction d’une trame sociale nouvelle. Sur la base de concessions foncières, les sociétés médiévales ont en effet redéployé leurs activités de production, adopté de nouvelles techniques, bouleversé les terroirs. Les rythmes de ces évolutions, et la relation entre les formes juridiques et les formes matérielles de l’exploitation du sol restent largement à interroger. Dans cette reconfiguration de l’usage des sols, enfin, les espaces urbains occupent une position tout à fait particulière. Il s’agit en effet d’articuler d’une part les évolutions d’un réseau urbain largement hérité de l’antiquité et cependant constamment enrichi de modèles neufs, et d’autre part une transformation radicale de la place de l’urbain dans les relations sociales marquée par la densification extrême du réseau des petites villes.
En termes de formation (licence parcours archéologie, master « Mondes médiévaux » et master Pro archéologie « ATRIDA : Acquisition, Traitement, Restitution par l’Image des Données en Archéologie »), ce programme, de même que toute l’équipe, participe à la formation de jeunes archéologues, à la fois par des stages pratiques et par le choix possible de sujets de master inscrits dans cette dynamique. La professionnalisation, et notamment la formation en archéologie médiévale d’étudiants, de la licence à la thèse, est assurée par le master transdisciplinaire « Mondes Médiévaux » qui offre un panel varié de compétences en histoire, histoire de l’art et archéologie, et par les pratiques de terrain (prospection, fouille, techniques de relevés et d’archéologie du bâti, mais aussi informatique appliquée, paléographie et édition de textes).
En outre, ce programme, plus particulièrement l’opération REPERAGE, contribue à répondre à une demande sociale en lien avec la construction de la ligne LGV. En effet, la mise au point d’une procédure d’intégration de méthodes non invasives de détection archéologique doit permettre d’améliorer l’efficacité de la phase de diagnostic mécanisé réglementairement organisée en amont des projets d’aménagements. L’objectif n’est pas de remplacer ces diagnostics mais d’en optimiser le calendrier de mise en oeuvre en les orientant prioritairement sur des secteurs apparaissant comme particulièrement riches en structures.
La pluridisciplinarité de l’équipe, comme de la formation, s’étend à d’autres disciplines comme les mathématiques (B. Jouve, FRAMESPA) et la géographie (GEODE). Elle s’appuie sur la transversalité de l’équipe et sur la diachronie du programme Garonne qui rejoint les préoccupations des collègues pré et protohistoriens et antiquisants. Il se veut donc également un pont vers d’autres équipes et laboratoires, par exemple à travers la zone atelier PYGAR.
Ce programme présente l’avantage de recouper l’essentiel des chantiers de l'équipe.