2.1. La distinction des princes : représentations du pouvoir et territoire

Dans les représentations du système féodal, les princes tiennent un rôle ambigu, qu’ils soient placés aux centres des relations sociales ou en position d’extériorité, juchés aux sommets ou rejetés en périphéries. Cette différenciation mérite d’être examinée à frais nouveaux. (1) Pour repenser la fonction et la représentation des entourages princiers, question qui sera au cœur, fin 2010, du colloque organisé à Madrid par L.Macé sur « Les Cours royales et princières (1150-1250) dans la Péninsule ibérique et le Midi de la France » (en collaboration avec le CSIC et la Casa de Velazquez). (2) Pour reconsidérer, dans une perspective d’histoire comparée, la dimension territoriale du pouvoir des princes d’entre IXe et XIe siècles. Dans cette optique, H. Débax s’est engagée dans un projet de comparaison des principautés de l’espace germanique et du sud de la France (demande d’ANR en cours). (3) Pour diversifier les méthodes et les sources. C’est tout l’enjeu des travaux réalisés et dirigés par L.Macé sur l’héraldique, les sceaux et le croisement des discours iconographiques, diplomatiques et littéraires (et ponctuellement, de l’édition et étude des sceaux de Pierre II d’Aragon, en collaboration avec M. Alvira Cabrer). Ces problématiques rejoignent forcément celles des historiens de l’art (thèse d’E. Nadal sur les enluminures commandités par les prélats du Midi) et devraient donner lieu à de nouvelles collaborations. (4) Dans le Midi, les représentations du princes et des territoires sont bouleversés par la croisade des Albigeois, une question qui sera revisitée par P.Jimenez et L.Macé (avec probalement, en 2013, un colloque sur la bataille de Muret).